Démarchage, vente forcée ... défendez vous !
• Comment reconnaître une pratique agressive ?
• Quels sont les différents éléments à prendre en considération ?
• Quelles sont les pratiques commerciales agressives ?
• La solution de la liste rouge
• Autres recours contre ce type de pratiques
• Dernier point : c'est le commerçant qui doit prouver sa loyauté
Une pratique commerciale, comme un démarchage par appel pour vendre des climatiseurs réversibles, est agressive si à cause de sollicitations récurrentes et persistantes ou de contraintes physiques ou morales :
Une pratique commerciale agressive, tel qu'un démarchage abusif par téléphone afin de vendre des panneaux solaires par exemple, se définit par des sollicitations récurrentes et persistantes ou par un usage de la contrainte physique ou morale, de tels agissements ayant comme finalité de polluer le consentement du consommateur, de changer sa liberté de choix de façon drastique ou d’altérer l’exercice contractuel de ses droits et sont le fait de professionnels souvent peu sérieux. On rencontre souvent ce type de pratiques agressives dans le milieu des énergies renouvelables.
L’article 39 de la loi nº 2008-3 du 3 janvier 2008 pose le concept d’une interdiction générale des pratiques commerciales déloyales des professionnels envers les consommateurs. Son but est de protéger les consommateurs face aux pratiques commerciales trompeuses ou agressives. La directive européenne 2005/29/CE possède en annexe une liste « noire » de pratiques commerciales déloyales interdites. On retrouve notamment dans cette dernière le fait de s’adonner à des sollicitations répétées et non désirées par téléphone ou le fait de faire des visites personnelles au domicile du consommateur en ne prenant pas compte de sa demande de voir le professionnel s’en aller des lieux.
Dans le but de déterminer si une pratique commerciale rentre dans la catégorie du harcèlement, à la contrainte y compris la force physique, ou à une influence injustifiée, voici les points devant être pris en considération :
Le Code de la consommation propose une liste de différentes pratiques jugées comme agressives. Sont surtout visées les pratiques que voici :
Le fait d’avoir recours à une pratique commerciale agressive est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus ainsi que d’une amende de 300 000 euros au plus. Le montant de l'amende peut être porté, de façon proportionnée aux avantages tirés du manquement, à dix pourcents du chiffre d’affaires.
Le professionnel encoure aussi une interdiction d’effectuer une activité commerciale. Quand une pratique commerciale agressive aboutit à la finalisation d’un contrat, celui-ci est nul et de nul effet. Sachez que les éléments ci-dessus sont fournis à titre d’information. Ils ne sont pas exhaustifs et ne supplantent pas la réglementation applicable.
En étant présent sur des listes d’opposition, n’importe quel usager peut obtenir gratuitement de son opérateur que ses informations personnelles ne soient pas utilisées dans des opérations de prospection directe. Il est possible de choisir de s'inscrire sur une liste offrant la possibilité d’arrêter la prospection commerciale, tout en étant dans la liste des abonnés de l'annuaire.
La loi Hamon de 2014 sur la consommation, encadre parfaitement le démarchage par téléphone. Depuis le 14 juin 2014, date de l'entrée en vigueur des dispositions de la loi sur le démarchage téléphonique, le professionnel effectuant un démarchage par téléphone doit obligatoirement donner son identité ou l’identité de la personne pour le compte pour lequel elle fait le démarchage. L’appelant doit aussi, au début de la conversation téléphonique, indiquer quelle est la nature commerciale de l’appel. En outre, la législation a défini des règles sur les appels en numéro masqué d’opérateurs. Ces derniers sont désormais interdits sous peine d’amende 3000 euros si le professionnel est une personne physique et 15000 euros s’il c’est une personne morale.
Ces sanctions et recours n’empêcheront pas des professionnels d’abuser de la confiance des consommateurs et d’utiliser des pratiques commerciales agressives. Or, le fait de définir précisément ce que sont ses pratiques et d’en donner la liste permet de faciliter la tâche des personnes ou entreprises qui, confrontés à de telles agissements, désirent tout simplement faire valoir leurs droits.
Si un commerçant s’est servi afin de vendre ses biens ou ses services d’une des pratiques listées par le code, ce n’est pas consommateur de faire la preuve que cette dernière est déloyale. En effet, c’est désormais au commerçant de prouver qu’il n’a pas commis la faute lui étant reprochée.
Thibaud de La VIllarmois
Thibaud de La VIllarmois
• Comment reconnaître une pratique agressive ?
• Quels sont les différents éléments à prendre en considération ?
• Quelles sont les pratiques commerciales agressives ?
• La solution de la liste rouge
• Autres recours contre ce type de pratiques
• Dernier point : c'est le commerçant qui doit prouver sa loyauté